Aube
Tu t'éveilles en silence sur le monde endormi
La tête encore emplie des songes de la nuit.
A moitié dévêtue dans tes draps étoilés
Tu rosis, surprise d'être ainsi dévoilée.
Tes longs cheveux dorés, humectés de rosée
Scintillent, lueur diaphane dans le firmament,
S'étirent puis s'envolent portés par le vent
Balayant l'hier et toutes choses passées.
Ta main douce soulève le voile de l'oubli,
Ce voile du sommeil dont s'entourent les braves
Pour s'éloigner,un temps, de tous ces instants graves
Qui traversent leur vie, torturant leur esprit
Est-ce pour te faire pardonner, Aube légère,
Que tu offres au matin ta beauté éphémère
Ou est-ce pour semer au plus profond des coeurs
L'irrépressible espoir d'un nouveau jour meilleur ?
Anelyne Avril 2016